Vous êtes greffé et souhaitez témoigner votre reconnaissance au donneur, vous pouvez nous transmettre votre message respectant l’anonymat sur la page « contact » du site France Transplant.
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Vous êtes greffé et souhaitez témoigner votre reconnaissance au donneur, vous pouvez nous transmettre votre message respectant l’anonymat sur la page « contact » du site France Transplant. France Transplant a mené le 11 février 2020 une enquête auprès d’étudiants lyonnais en santé à l’occasion du Forum de Santé Publique afin d’évaluer leurs connaissances sur le don d’organes. 7 questions posées à 150 étudiants en début d’études, de pharmacie (80), médecine (45) ou paramédical (24), soit 95 filles et 55 garçons d’âge moyen 20,6 ans.
Le « Plan greffe 2017-2021 » assigne un objectif ambitieux : atteindre au moins le nombre de 7 800 transplantations d’organes en France dès 2021. En effet, malgré tous les efforts réalisés par les professionnels, malgré l’élan de solidarité généré dans la société par de nombreuses associations, malgré la révision périodique des textes officiels, les besoins augmentent beaucoup plus vite que les réalisations, en matière de transplantation d’organes, notamment du rein. En 2017, la barre des 6 000 transplantations d’organes a, pour la première fois, été franchie en France : 6 105 greffes, c’est-à-dire le double de l’activité réalisée il y a 20 ans. Dans la même période cependant la liste d’attente des malades inscrits pour une transplantation a presque quadruplé, pour atteindre 23 828 patients. Chaque année, en effet, le nombre des inscrits outrepasse très largement celui des malades greffés (figure 1). Les conséquences de ce hiatus sont graves : 500 à 600 patients, inscrits sur les listes d’attente, meurent chaque année, faute d’avoir été greffés. D’autres, aussi nombreux, sont retirés des listes car, avec le temps, leur état s’est aggravé : ils sont devenus « non opérables ». Soyons conscients du fait que, parmi les 23 828 patients en attente, plus de la moitié ne pourront vraisemblablement pas recevoir le traitement escompté. Afin d’identifier les principaux facteurs limitant l’extension souhaitable des transplantations, l’association France Transplant a initié en 2018- 2019 une enquête nationale auprès des centres de greffe de rein chez l’adulte. Nous avons appris le 9 octobre le décès du Professeur Jacques Hors. Celui-ci avait créé, avec le Professeur Jean Dausset, prix Nobel 1980, l’association France Transplant en 1969 et il en avait longtemps été le Secrétaire Général. Son travail médical et scientifique dans le domaine de l’histocompatibilité a été unanimement apprécié et reconnu comme important et rigoureux. Son sens de l’organisation était exceptionnel. L’immunologie de la transplantation a perdu l’un de ses valeureux chercheurs. A sa femme, Marie-Claude et à toute sa famille, nous exprimons nos condoléances attristées. Jean-louis Touraine, Jacques Cohen, Lucette Gebuhrer, Jean Mouiel, Chantal Bicocchi et toute l’équipe de France Transplant.
Les conditions à remplir pour se porter candidat sont les suivantes :
Le 17 octobre a été choisi comme la date où s’exprime au niveau mondial la reconnaissance des malades bénéficiaires d’une greffe et de toute la société à l’endroit des donneurs d’organes. Que l’on soit donneur de son vivant (de rein, moelle osseuse, etc) ou que l’on permette le prélèvement de ses divers organes après sa mort, on offre la vie à des personnes menacées de mort par la défaillance d’un organe ou d’un tissu cellulaire. Cela mérite bien évidemment des remerciements collectifs. Grâce à de nouvelles dispositions réglementaires et des campagnes d’information, le nombre de greffes d’organes prélevés sur le sujet a augmenté de 11% dans les derniers 18 mois. Le nombre de prélèvements chez les donneurs vivants n’a par contre pas augmenté très récemment, montrant un phénomène de « plateau » après plusieurs années de progrès. Il importe donc de reprendre les efforts d’explication, d’encouragement et de soutien auprès des familles de malades, parmi lesquelles des donneurs volontaires potentiels existent très probablement. Merci à tous les donneurs ! Président de France Transplant
Le Prix France Transplant 2016 de recherche en transplantation, en partenariat avec le Laboratoire Novartis, a été décerné, lundi 13 juin à Lyon, à Madame Carole Guillonneau pour son travail » IL-34 is a Treg-specific cytokine and mediates transplant tolerance », effectué dans un laboratoire INSERM de Nantes. ![]() (de gauche à droite) " Professeur Jean-Louis Touraine, Président de France Transplant, membre du jury; Madame Carole Guillonneau, Docteur es Sciences, lauréate du Prix; Professeur Jean-Marie Tiercy, Immunologiste, membre du jury" ![]() (de gauche à droite) " Professeur Jean-Louis Touraine, Président de France Transplant, membre du jury; Madame Carole Guillonneau, Docteur es Sciences, lauréate du Prix; Professeur Jean-Marie Tiercy, Immunologiste, membre du jury" ![]() Professeur Jean-Louis Touraine, Président de France Transplant, membre du jury; Madame Carole Guillonneau, Docteur es Sciences, lauréate du Prix; Professeur Jean-Marie Tiercy, Immunologiste, membre du jury"; Madame Nathalie Hamelin, Laboratoire Novartis
Une forme suprême de solidarité, supérieure à l’offre d’argent, est aujourd’hui : le don du sang ou, mieux encore, le don des organes. Celui-ci, ajouté aux progrès de la chirurgie et de l’immunologie, a permis, depuis un demi-siècle, le développement de l’aventure humaine et médicale des greffes. Plus de 100 000 Français ont été sauvés d’une maladie mortelle grâce à ce traitement. Cependant, il n’y a pas de possibilité de transplanter un organe à un malade si aucun don d’organe n’est proposé. Aujourd’hui, plus de 20 000 patients sont dans l’attente impatiente d’un organe tandis que, chaque année, à peine plus de 5 000 greffes sont réalisées. Depuis longtemps, le nombre de nouveaux inscrits annuels excède largement le nombre de transplantations de l’année. La liste d’attente devient donc de plus en plus longue et le nombre de malades mourant faute d’être greffés s’accroît année après année. D’où vient cette « pénurie » de traitement ? De l’insuffisance des organes disponibles. Pourtant, une telle pénurie n’existe pas dans des pays tels que l’Espagne, le Portugal ou la Belgique. Est-ce que les Français seraient moins solidaires ? Certes, non. Les enquêtes d’opinion le prouvent en montrant que 80 à 90% de nos concitoyens sont prêts à donner leurs organes après leur mort. Par contre, il semble plus difficile pour beaucoup de permettre un prélèvement sur un proche décédé, surtout si cette décision doit être prise dans le moment si douloureux du deuil. En vérité, la question posée par l’équipe médicale à la famille du défunt se heurte à une impossibilité de réponse objective et sereine : quelle était la volonté du défunt, s’agissant de la destinée de ses organes ? Dans la majorité des cas, celui-ci n’avait pas exprimé une opinion précise, de son vivant ; les proches sont alors embarrassés, abasourdis, tourmentés, divisés par cette question survenant en un instant inopportun. Il suffit qu’un des proches du défunt formule une objection et le processus de prélèvement potentiel est totalement interrompu. Ceci explique le fait qu’en France, le nombre de refus de dons soit presque aussi élevé que le nombre de dons, alors que ce refus ne devrait intervenir que dans 10 à 20% des cas si l’on respectait l’avis individuel des personnes concernées. Le choix de chacun dans notre pays est, en effet, le seul élément légal, depuis l’origine (la loi Caillavet de 1976). Les proches ne sont habilités qu’à transmettre cet avis mais non à se substituer à la personne du défunt pour effectuer un choix. Naturellement, la règle est différente pour les mineurs : ceux-ci n’ayant pas eu les informations et la maturité leur permettant de faire un choix individuel, ce sont leurs parents qui décident d’un éventuel prélèvement post-mortem. Les dispositions législatives, récemment votées à l’Assemblée nationale, proposent que, s’agissant des adultes décédés, nous sortions de l’ambiguïté pesant aujourd’hui encore sur la volonté de chacun et sur son expression. Une information beaucoup plus large et précise de tous les Français sur ce questions sera effectuée et indiquera à chaque personne opposée au don le moyen aisé de s’inscrire sur un registre des refus ou sur un autre support également accessible et qui sera défini dans un prochain décret en conseil d’État. A partir de 2017, chacun ayant été informé, il sera légitime de considérer que toutes les personnes non inscrites sur l’un ou l’autre des supports du refus sont favorables, comme la majorité de la population, au don. Celui-ci ne sera cependant pas réalisé sans un dialogue prolongé préalable avec la famille, ni lorsque l’équipe médicale se trouve confrontée à une opposition très déterminée des proches. Une telle évolution fera reculer la part des refus illégitimes. Elle confirme le choix du législateur de privilégier le respect de la volonté de chacun, en réduisant les risques de transgression. Ni l’État, ni les proches, ni les médecins ne pourront contrevenir à cette volonté. Certes, il pourrait paraître séduisant d’organiser un registre des acceptations du don d’organes. Malheureusement, l’expérience de tous les pays qui ont tenté de développer une telle approche s’est soldée par un échec. En Belgique, par exemple, et malgré une forte médiatisation, moins de 2% de la population a fait l’effort d’une inscription sur un tel registre. Superstition ? Négligence ? Le choix de la famille prédominant sur le choix qu’avait le défunt est une option qui, cette fois encore, n’a pas été retenue. L’aurait-elle été, son application se serait avérée impossible par le fait qu’il existe souvent des avis opposés entre les différents membres d’une même famille. En aucun cas, il n’est légitime de parler de « nationalisation des corps et des organes ». Au contraire, un État qui déploie autant de moyens pour permettre à tous ceux qui s’opposent de pouvoir exprimer – et faire respecter – leur refus, se comporte de façon très libérale. Accepter, voire solliciter, d’être receveur d’une greffe quand on est, soi-même ou ses enfants, en nécessité de ce traitement pour vivre est l’attitude de 99,9% des Français. Suivant le conseil de Camus, nous avons le devoir de nommer les choses. Associer ce désir de recevoir au refus de donner ses organes après sa mort se nomme « égoïsme ». Ce ne peut être l’option de ceux que le sénateur Henri Caillavet, père de la première loi sur les greffes, appelait « des hommes responsables et civilisés ». Cependant, et contrairement à d’autre nations, la France, pays de liberté, d’égalité et de fraternité, ne pénalise pas les personnes qui se sont inscrites sur le registre des refus ; eux-aussi ont droit au traitement par greffe de l’organe offert par un autre. En ce qui me concerne, je fais le pari de la solidarité, le pari de la générosité qui l’emporte sur l’égoïsme, le pari que demain, dans notre République fraternelle, des malades en attente de greffe ne mourront plus en nombre du fait d’une pénurie, conséquence d’une réflexion insuffisante, d’une émotion difficile à maîtriser, d’un sens des responsabilités quelque peu défaillant. Professeur Jean-Louis Touraine, Président de France Transplant |
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